Serge Stoleru M.D., Ph. D
Course and current status
CESP Inserm, Hôpital Paul Brousse, Porte 45, 16 Avenue Paul Vaillant Couturier, 94807 Villejuif Cedex, France.
N° de téléphone: +33(0)643625514
e-mail serge.stoleru@inserm.fr
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Lauréat du Concours Général en Philosophie,1969.
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Internat du CHU de Lyon (1975 - 1976; 1977 - 1980).
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Doctorat en Médecine, 1980, Université Claude-Bernard (Lyon).
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Chef de Clinique des Universités-Assistant des Hôpitaux (Paris XIII, 1982 - 1985).
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Certificat d'Etudes Spéciales de Psychiatrie, Option Psychiatrie de l'Enfant, 1984, Université Claude-Bernard (Lyon).
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Fogarty Award of Visiting Fellow of the National Institutes of Health Visiting Program, Laboratory of Developmental Psychology, Bethesda, Maryland, USA] 1986.
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Chargé de Recherche à l'INSERM depuis 1986.
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Doctorat en Psychologie, 1989, Université René-Descartes (Paris).
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Habilitation à Diriger des Travaux de Recherches, Spécialité Sciences, Université Paris XIII, 1996.
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Scientific summary
Serge Stoléru dirige un groupe de recherche au sein du CESP (Villejuif).
http://cesp.inserm.fr/
Ses centres principaux d'intérêt en matière de recherche concerne (i) l'interface entre les phénomènes mentaux et leurs soubassements cérébraux et (ii) le développement et l'application d'un format d'entretien clinique appelé Entretien Semi-structuré Multiregistres.
Le nom Spinosa donné à mon groupe vient du génie de ce philosophe - Spinoza - qui a conçu le corps et l'esprit comme une totalité. Spinosa est aussi l'acronyme anglais d'une thématique centrale de notre groupe: Studies on the Psychology, Imaging and Neurobiology Of Sexual Arousal.
L'une de ces interfaces est le désir sexuel humain, car c'est un phénomène psychologique dont on commence à connaître, notamment grâce à la neuroimagerie fonctionnelle, les corrélats cérébraux.
Aussi, une partie importante du travail de notre groupe de recherche se centre-t-il sur la compréhension des soubassements cérébraux du désir sexuel humain, tant chez les individus en bonne santé, hétérosexuels ou homosexuels, que chez les patients affectés de pathologies du désir sexuel.
Ces travaux ont donné lieu à la publication d'un livre intitulé "Un cerveau nommé désir" (Odile Jacob, 2016).
Après avoir étudié des personnes sans troubles de la sexualité, nous avons étudié des personnes souffrant de baisse du désir sexuel, et , aujourd'hui nous tentons de comprendre les corrélats cérébraux de l'attirance sexuelle pour les enfants qui caractérise la pédophilie. Pour nos études, nous utilisons notamment des techniques de neuroimagerie fonctionnelle, telles que l'Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle (IRMf) et la Tomographie par Emision de Positons (PET scan).
Le résumé du protocole est le suivant:
Cette recherche est motivée par les lacunes dans la compréhension du phénomène de l’attirance sexuelle pour les enfants et par les résultats insuffisants des approches thérapeutiques. Elle est menée dans le cadre du Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC National ouvert aux centres cliniques intéressés). Sur le plan théorique, elle se situe à l'interface entre l'approche psychanalytique et celle des neurosciences. En quoi l’étude du cerveau peut-elle aider à comprendre l’excitation et le désir sexuels? C'est en raison de l'implication du cerveau à tous les stades successifs du comportement sexuel, et notamment dans l’évaluation de la valeur motivationnelle des stimuli et dans le contrôle du passage à l’acte. Les techniques d’imagerie fonctionnelle cérébrale utilisées sont la Tomographie par Emission de Positons (TEP) et l'Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle (IRMf).
Notre modèle théorique de l'excitation sexuelle comprend quatre composantes: Cognitive, Motivationnelle, Périphérique, et Émotionnelle. Nous présentons un modèle neurophénoménologique où chaque composante est liée à un ensemble de régions cérébrales. Certaines régions cérébrales jouent un rôle activateur, d'autres un rôle inhibiteur.
La question de la recherche est: Quelles sont les régions du cerveau qui s’activent (ou se désactivent) de manière différente: chez les patients et chez les volontaires sains en réponse à la présentation de photographies d’enfants?
Un autre sujet de recherche est représenté par la mise au point d'un nouveau type d'entretien psychologique, que nous avons appelé Entretien Semistructuré Multiregistres (ESM)
Notre objectif est de développer une méthode d'entretien explorant l'expérience vécue dans l'ici et maintenant, dans ses aspects sains et ses aspects pathologiques, à partir de registres du fonctionnement mental que l'on sait associés à des réseaux de régions cérébrales. Le principe innovant de l'ESM est d'étudier une série de cinq registres: les affects en général, les peurs en particulier, les désirs, les souvenirs autobiographiques, et les associations d'idées. La spécification des registres est basée sur la théorie psychanalytique. Cependant, le terme "registres" est plus que métaphorique car les neurosciences ont montré les substrats neuraux de ces registres. L'ESM suit un algorithme rigoureux spécifiant quelle intervention est requise en réponse à quel type d'énoncé de l'enfant/adolescent. Initialement développé chez l'adulte, il est en cours de validation chez l'enfant/adolescent. L'ESM fournit, souvent dès le premier entretien, un matériel clinique étonnamment riche et profond. Chez l'enfant, il rend au langage une place prééminente, place qui, dans les entretiens classiques, est partiellement délaissée pour le dessin et le jeu. En fin d'entretien, le clinicien peut fournir au patient, dans une visée thérapeutique, une restitution interprétative du matériel recueilli. Des échelles ont été développées pour évaluer des dimensions tant saines que psychopathologiques sur la base des entretiens. Fondé sur la psychanalyse mais ouvrant sur les bases neurales de l'activité mentale, l'ESM pourrait devenir un instrument d'évaluation utile de la psychopathologie mais aussi des ressources et atouts psychologiques des patients.